« C’est alors qu’on reconnut comment avait été grande la prévoyance de l’Empereur, lorsque, dès l’ouverture de la campagne, il avait ordonné au maréchal Davout, venant de Hambourg et de Hanovre, pour se réunir à la grande armée sur la rive droite du Danube, vers Augsbourg, de s’assurer la possession de Ratisbonne et de son pont en y laissant un régiment. Davout avait établi dans cette ville le 65e de ligne, commandé par le colonel Coutard, son parent, auquel il voulait donner l’occasion de se distinguer par une belle défense ; mais Coutard ne put tenir et, après quelques heures de combat, rendit aux Autrichiens la place de Ratisbonne dont le pont assura leur retraite après notre victoire d’Eckmühl ; autrement ils étaient forcés de mettre bas les armes » . (T.2, p 128)
« Cependant, il exista fort longtemps une heureuse exception à ce sujet pour le corps de Davout, parce que ce maréchal, aussi bon administrateur que grand capitaine, avait, bien avant le passage du Niémen, organisé d’immenses convois de petits chariots qui suivaient son armée. Ces chariots, remplis de biscuits, de salaisons et de légumes, étaient traînés par des bœufs dont on abattait un certain nombre chaque soir, ce qui, en assurant les vivres de la troupe, contribuait infiniment à maintenir le soldat dans le rang ». (T.3, p128-129)
« J’ajouterai que la défense inutile de ces nombreuses forteresses priva notre armée active de beaucoup de généraux expérimentés, entre autres du maréchal Davout, qui, à lui seul, valait plusieurs divisions ». (T.3, p 240)