Vitrolles

« Mémoires de Vitrolles » Paris, Gallimard, 1951 (3ème édition)

Raconté par le comte de VITROLLES

« J’ai appris depuis que lorsque le maréchal Davoust, ministre de la guerre, avait apporté à Napoléon le support du général Laborde qui annonçait la nouvelle de mon arrestation et les motifs qu’il avait eus de me garder comme un ennemi dangereux, il en avait appris la nouvelle avec une satisfaction marquée ; il avait donné l’ordre de me conduire à Vincennes, et de me faire fusiller en route. Le maréchal Davoust était par caractère habitué à de semblables exécutions ; mais on m’a assuré que le duc de Vicence, qui se trouvait en ce moment dans le cabinet de Napoléon, avait fait de sérieuses représentations sur de pareilles violences » . (T.2, p 164)

« Je demandai un second rendez-vous au ministre de la guerre, et j’y arrivai comme la première fois, sous l’égide du maréchal Oudinot. Comme la première fois, je le trouvai couché sur un matelas, par terre et couvert seulement d’un drap, tel que l’exigeait strictement la décadence ». (T.2, p 202)