Pierre Decouz, nous orthographierons son nom ainsi, est né le 18 juillet 1775 à Annecy. A 18 ans, il sert comme volontaire au 2ème bataillon du Mont-Blanc. Devenu très rapidement sous-lieutenant, il participe au siège de Toulon avant de rejoindre, dès 1794, l’Armée d’Italie (général Rambeaud), puis, en 1798, l’Armée d’Orient où il sert à l’état-major de la division Lannes. Il participe activement à la bataille d’Aboukir le 25 juillet 1799 et est nommé peu après Chef de bataillon. De retour en France, il devient chef d’état-major de la 7ème division militaire (22 octobre 1801).
En 1805, on le retrouve sous-chef d’état-major du 5ème corps de la Grande Armée. C’est à cette fonction qu’il sert à Austerlitz.
Le 27 décembre 1805, Decouz est nommé colonel et reçoit le commandement du 21ème régiment d’infanterie de ligne, au sein de la division Gudin. C’est à ce titre qu’il participe à la bataille d’Auerstaedt (14 octobre 1806). Son régiment est affecté à la défense du village d’Hassenhausen, au centre du dispositif français, avec le succès que l’on connait. Il se signale encore à Pultusk le 26 décembre 1806. Le 27 novembre 1808, il est fait baron de l’Empire.
Le 30 juin 1809, le maréchal Davout confie au général Gudin une mission de reconnaissance sur les lignes ennemies. Il en rend compte à l’Empereur : « J’ai chargé le général Gudin de cette opération ; il l’a fait exécuter aujourd’hui une heure avant le jour par le colonel Decouz qui s’en est acquitté de la manière la plus brillante. Cet officier très distingué, avec quelques nacelles, a fait passer plusieurs compagnies sous le feu de quelques canons, malgré une vive fusillade de l’ennemi, qu’il a fait attaquer aussitôt qu’il a eu 100 hommes sur le rivage. Deux pièces de canon et leurs caissons attelés, 200 prisonniers, 50 Autrichiens tués, quantité de blessés en proportion, ont été le résultat de cette opération ».
Decouz est nommé général de brigade le 12 juillet 1809 puis commandeur de la Légion d’Honneur le 21 septembre 1809. En 1810, le général Decouz sert dans l’armée napolitaine ; chargé de la sécurité du port d’Otrante. Il reste au Corps d’observation d’Italie jusqu’en 1813. Il est alors nommé major du 1er régiment de chasseurs à pied de la Vieille Garde puis général de division (4 août 1813), avant de rejoindre le corps de Gouvion St-Cyr et de participer à la bataille de Dresde. Affecté à la Jeune Garde, il sert ensuite sous Oudinot puis sous Ney. Il est mortellement blessé le 29 janvier 1814 à Brienne à la tête de la 3ème division de la Jeune Garde et meurt de ses blessures à Paris le 18 février.
Son nom est inscrit au côté Est de l’Arc de Triomphe.