Sébastien Viala est né à Le Monastère, à côté de Rodez (Aveyron), le 17 mars 1763.
Il commence sa carrière dans l?armée en 1781 en tant que soldat au régiment de Vermandois, puis passe ses grades de caporal et sergent fourrier avant de devenir capitaine d?une compagnie de volontaires en 1792.
Lieutenant-colonel du 2ème bataillon des volontaires de l?Aveyron (4 juillet 1792), Viala sert aux armées des Alpes et d?Italie jusqu?en 1797. Il participe ainsi au siège de Toulon sous La Poype (1793), à la bataille de Mondovi (1796) avant de passer au 85ème de ligne (division Joubert) avec lequel il participe à la bataille de Rivoli (14 janvier 1797). Il s?embarque pour l?Egypte avec l?armée d?Orient (sous Reynier) et se distingue à la prise d?Alexandrie, au combat de Chebreiss, à la bataille des Pyramides et au siège de Saint-Jean d?Acre. Cela lui vaut d?être nommé chef de brigade du 85ème de ligne par Bonaparte le 19 mai 1799. Blessé d?un coup de feu à la tête à Canope (21 mars 1801), Viala rentre en France, en garnison à Sarrelouis.
C?est en 1803, au camp de Bruges, qu?il rejoint la division Gudin, au sein du 3ème corps de Davout. Nommé officier de la Légion d?honneur le 15 juin 1804, le colonel Viala participe à toutes les campagnes de 1805-1807 avec le 85ème de ligne. Il s?illustre particulièrement à Auerstaedt, le 14 octobre 1806. Avec son 85ème de ligne, il résiste aux Prussiens dans Hassenhausen (« Le 85e régiment pendant ces évènements était sur la gauche, marchant sous la conduite de son brave colonel Viala » Rapport de Gudin à Davout) lorsqu?il est grièvement blessé d?un biscaïen dans les reins. Remplacé par le chef de bataillon Husson, il semble même qu?on le laisse un moment pour mort sur le champ de bataille et que c?est une esclave noire qu?il avait achetée au Caire qui le retrouva inanimé dans un amoncellement de cadavres. En tous cas, Davout le cite à l?Empereur parmi les victimes de la bataille.
Mais Viala n?est pas mort, et il est même nommé général de brigade le 23 octobre 1806. Sa grave blessure lui vaut néanmoins d?être rappelé en France pour occuper les fonctions de commandant militaire du département de l?Aveyron (1807) puis du département des Hautes-Pyrénées (1808). Le général Viala est finalement mis en congé pour raison de santé le 31 octobre 1809 puis admis à la retraite le 12 avril 1811 après avoir été fait chevalier de l?Empire (Lettres patentes du 22 octobre 1810).
Sébastien Viala fut maire de Rodez de 1811 à 1813 avant de s?éteindre dans cette même ville le 11 février 1849 à l?âge respectable de 86 ans. Il avait perdu son fils unique en 1813 à la bataille de Leipzig.
Le nom du général Viala est inscrit au côté Est de l?Arc de Triomphe.
Pour en savoir plus : Robert TAUSSAT « Hommes et femmes célèbres de l?Aveyron », Editions Bonneton, 1996