BONNET d’HONNIERES Joseph de (1764-1807)

Le général Joseph-Alphonse-Hyacinthe-Alexandre de BONNET d’HONNIERES a rejoint le 3ème Corps au camp de Bruges en 1803. Au sein de la division Morand, il a participé aux batailles de Auerstaedt et Golymin avant d’être tué à Eylau.

Joseph-Alphonse-Hyacinthe-Alexandre de Bonnet d’Honnières naît le 11 mars 1764 à Valréas (Vaucluse). Noble et fils d’un capitaine de grenadiers, il entre comme cadet-gentihomme au régiment de Bretagne-infanterie en janvier 1780. Sous-lieutenant de chasseurs, il sert à Port-Mahon (1781), Gilbraltar (1782).

Démissionnaire en 1787, il réintègre l’armée comme capitaine au 71ème d’infanterie le 15 septembre 1791. Affecté à l’Armée de la Moselle, il est blessé d’un coup de feu au pied gauche au combat de Lambach (15 décembre 1793). Versé à l’Armée de Sambre-et-Meuse, il est à nouveau blessé, d’un coup de baïonnette à la tête, lors du passage du Rhin à Dusseldorf (5 septembre 1795). Le 1er novembre 1796, il est promu chef de bataillon au 108e de ligne. Il sert à Neuwied (18 avril 1797) et est promu général de brigade mais il n’est pas confirmé dans son grade. Bonnet d’Honnières s’embarque ensuite, en juillet 1798, pour l’expédition d’Irlande mais il est fait prisonnier sur le vaisseau Le Hoche le 12 octobre. Il est finallement échangé en juin 1799.

Le 24 juillet 1800, il est nommé provisoirement Chef de brigade (51e demi-brigade d’Infanterie) par le général Moreau et est cette fois-ci confirmé dans ce grade par arrêté des consuls avec effet rétroactif au 30 avril 1797. Il se signale à la bataille de Hohenliden le 3 décembre 1800.

En 1803, il est affecté au camp de Bruges, sous Davout, avec le grade de colonel. Dans la foulée, le 14 juin 1804, il est fait Officier de la Légion d’Honneur. Il sert en Autriche dans la division Bisson et est nommé général de brigade le 24 décembre 1805. Le 13 mars 1806, il reçoit le commandement de la 2ème brigade de la 1ère division (général Morand), composée du 13e régiment d’infanterie légère.

Il participe bien entendu à la bataille d’Auerstaedt (14 octobre 1806) avec le 3ème Corps. Quand Morand débouche sur le plateau, vers 10H30, Davout se met à la tête de sa division. Le général d’Honnières reçoit l’ordre de marcher sur le clocher d’Hassenhausen. Le village est défendu par une batterie et une assez forte infanterie. Soutenant le 13ème par son artillerie, masquant son approche par des écrans de fumée, Davout permet à d’Honnières de s’approcher à distance d’assaut et d’enfoncer les Prussiens sur ce point Pour Daniel Reichel (Davout et l’art de la guerre), « l’attaque d’Honnières se présente comme étant celle d’une division, le déploiement en éventail de troupes fraîches, où les têtes de colonnes sont "vis à vis les intervalles" peut parfaitement figurer l’entrée en lice d’un corps d’armée entier ».

Le général Bonnet d’Honnières a été blessé au cours de l’attaque, mais cela ne l’empêche pas de s’illustrer encore à la bataille de Golymin (26 décembre 1806).

Le 8 février 1807, il est à la bataille d’Eylau à la tête de sa brigade composée des 51e et 61e de ligne. Dans l’après-midi, il est blessé d’un coup de biscaïen à l’épaule droite. Il meurt de ses blessures à Kitisen le 11 février à l’âge de 43 ans.