En remettant au ministre de la guerre Carnot la notte (sic) des états de service (1) du commissaire des guerres Glèze je lui atteste qu’il serait à désirer que tous les collègues aient sa probité. Le Gal Desaix* lui portait une estime particulière et si mon témoignage pouvait être de quelque poids auprès du ministre je lui assurerais que cette estime était bien fondée et qu’il la partageait avec tous les généraux de l’armée du Rhin. Le Commissaire des guerres Glèze désirerait être employé à Paris où il a ses enfants. L’ancienneté de ses services et son zèle, sa probité et son intelligence me détermine (sic) à inviter le ministre de la guerre à le récompenser par un grade supérieur à celui qu’il occupe déjà depuis près de trente ans. Salut et Respect Le général L. Davout
(1) : " Le citoyen Glèze a servi comme volontaire au régiment de Bourbon-Infanterie en l’année 1753, a été fait Lieutenant en 1755, Capitaine en 1761, réformé avec activité en 1763, Commissaire des guerres en 1771. S’est trouvé à l’affaire de ..... en Bretagne détaché aux Grenadiers, et aux bombardements du Croisic. Depuis qu’il est au service, et employé comme Commissaire des guerres, il n’a pris qu’un congé de trois mois pour vaquer à ses affaires, il a perdu sa fortune par suite des mesures que la révolution a nécessitées. Il demande à rester employé, et s’en rapporte à l’équité du Gouvernement qui sait aujourd’huy rendre justice aux Citoyens qui ont mérité de la patrie par leurs longs services. "
Strasbourg ce 9 messidor an 8 (28 juin 1800)
Annotation en haut de page : " fortement recommandé par le général Davoust "
* : Le Général Desaix, l’un des meilleurs amis de Davout, vient d’être tué à Marengo le 14 juin.