Né le 29 septembre 1776 à Etivey (Yonne), Charles Claude Antoine d’Avout est le plus jeune frère du futur maréchal. Comme son aîné, il supprime la particule de son nom et s’engage au 3ème bataillon des Volontaires de l’Yonne le 25 février 1795. Il intègre ensuite le 9ème régiment de hussards (mai 1797), le 20ème Dragons (octobre 1798), le régiment des Chasseurs à cheval de la Garde des consuls (février 1802) puis le 1er régiment de Dragons (août 1803) avec le grade de lieutenant. Il est nommé capitaine le 14 février 1807 puis chef d’escadron le 31 juillet 1809.
Charles Davout fait pratiquement toutes les campagnes du 1er Empire (Egypte, Allemagne, Espagne, France) et le nombre de blessures qu’il y reçoit semble prouver sa bravoure. Ainsi, il est blessé de plusieurs coups de sabre à Iéna (14 octobre 1806). Mais c’est surtout en Espagne que Charles Davout se distingue. Le 27 juillet 1811, entre Avila et Arevado, il affronte avec ses 200 chevaux un parti d’insurgés de 500 chevaux. Plus tard, devant Salamanque, il a d’abord un cheval tué sous lui (20 juin 1812) avant d’être gravement blessé d’un coup de feu à la hanche droite (22 juin 1812). Il recevra sa dernière blessure le 16 juin 1815 suite à un éclat d’obus à la joue.
Fait officier de la Légion d’honneur (1er octobre 1814) et chevalier de l’Ordre royal et militaire de Saint-Louis (31 octobre 1814), le chef d’escadron Davout épouse, le 13 octobre 1824, Clara de Cheverry dont il aura quatre enfants, parmi lesquels Léopold, le futur 3ème duc d’Auerstaedt.
Charles Davout est mort à Nogent-le-Roi le 7 août 1854, à l’âge de 78 ans.
On prétend que, au cours de l’été 1800, il avait eu une querelle avec Jérôme Bonaparte, le plus jeune frère du futur Empereur. Les deux hommes se seraient affrontés en duel au bois de Vincennes, sans témoin. L’échange se serait fait au pistolet, 25 balles à tirer à volonté, et Jérôme aurait reçu une balle dans le sternum qu’on aurait retrouvée, n’ayant pu être extraite alors, que 60 ans plus tard, après sa mort !