COMPANS Jean Dominique (1769-1845)

Jean Dominique COMPANS a été un fidèle de l’Empire, servant sous Davout pendant la campagne de Russie, mais se ralliant à la monarchie pendant les Cent-Jours. Il a voté la mort de Ney.

Né le 26 juin 1769 dans une famille de notables à Salies, en Haute-Garonne, Jean Dominique Compans adopte très tôt les idées de la révolution. Il s’engage en 1791 au 3ème bataillon des volontaires de Haute-Garonne et devient capitaine à l’âge de 23 ans. Il fait la connaissance de Bonaparte au siège de Toulon et est nommé général de brigade en 1799.

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Compans fait toutes les campagnes de l’Empire, notamment comme chef d’état-major de Lannes puis de Soult. Général de division en 1806, comte de l’Empire et Grand Officier de la Légion d’honneur en 1807, le général Compans devient chef d’état-major de Davout à la mort du général Hervo, juste avant la bataille d’Eckmühl. Au sein du 1er corps commandé par Davout qui va effectuer la campagne de Russie, il commande la 5ème division et participe aux combats de Minsk, Mohilev, Krasnoë. Il est blessé par un biscaïen à la Moskowa (7 septembre 1812).

Malgré leur longue collaboration, il semble que Davout ne put jamais s’habituer à Compans, quoiqu’il admit ses évidentes qualités (Pierre Charrier).

En 1814, le général Compans participe activement à la défense de Paris mais, au retour de l’île d’Elbe, il refuse de servir Napoléon et est mis à la retraite le 7 juin 1815. Ralliant la monarchie, Compans est fait Grand-Croix de la Légion d’honneur en août 1815 et il vote la mort du maréchal Ney.

Elu Conseiller général de la Haute-Garonne, il est nommé Pair de France puis lieutenant général des Armées du Roi.

Compans meurt à Blagnac le 10 novembre 1845. Il laisse deux enfants, Napoléon Dominique et Louise, nés de son union en 1811 avec Louise Octavie Lecoq.

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Une statue de Griffoul-Dorval, au centre de Salies, le représente à Krasnoë, le bras gauche en écharpe, répondant à l’envoyé de Koutousov : « Je n’abandonnerai point la position et dites à votre général qu’aucune puissance ne m’arrachera de ce lieu ».

Pour en savoir plus :
- TERNAUX-COMPANS (M.) Le Général Compans (1769-1845) d’après ses notes de campagnes et sa correspondance de 1812 à 1813 - Plon, Paris, 1912.
- GOUTINA N. Le général Compans dans Gloire de l’Empire n° 16, janvier-février 2008.